L’effondrement général de notre monde est proche. L’effondrement social, lui est en cours.
Je le constate en France chaque samedi, quand après un tir de LBD, un gilet jaune à terre, l’oeil rempli de sang trouve la force malgré la douleur et la peur de lever le poing.
Je le constate en France chaque samedi, quand les crs chargent, gazent, nassent, matraquent et tirent contre son propre peuple qui ne fait que chanter la démission de son président.
Je le constate en France chaque samedi, quand le gouvernement préfère parler de vitres brisées que de crânes défoncés.
Je le constate en France chaque samedi quand les gros médias pratiquent la censure sur ordre, car ce mouvement fait peur et peut tout changer.
L’effondrement social n’est plus un fantasme mais bien une réalité que l’on veut tronquer. Mais la réalité est bien là chaque samedi dans la marche et dans la rage, chaque jour dans l’injustice. La réalité n’est pas un montage sorti de son contexte, elle n’est que ce qu’elle est et ce qui leur fait peur.
La résilience, c’est sans doute ce qui m’impressionne le plus dans une société humaine. N’en déplaise aux autruches, tout s’écroule autour de nous, les valeurs autrefois qualifiées fièrement de démocratiques ne sont plus. Et ce n’est pas qu’en France : Chili, Hong Kong… Partout où le capitalisme souhaite se graver plus profondément dans les âmes innocentes des sociétés portées par quelques puissants avides de pouvoirs et de richesses, on constate la force et le courage d’un peuple encaissant, près à rebondir à tout moment face à un effondrement.
L’effondrement social, c’est au départ une crise de confiance mal gérée. Ou alors qui n’a pas la volonté d’être gérée, tellement le mépris des responsables est aveugle du pouvoir le plus fort, le pouvoir solidaire.